10 idées pour aider nos petits dysphoniques
La dysphonie de l’enfant touche davantage les garçons que les filles et concerne surtout les enfants entre 8 et 12 ans. La demande provient très rarement de l’enfant (souvent peu conscient et très peu gêné) sauf si la dysphonie engendre un serrage important et que l’enfant pratique des activités où la voix est primordiale (solfège, chorale, sports collectifs etc…).
Il s’agit le plus souvent de forçage vocal simple parfois avec nodules, ou lésion congénitale (vergéture ou sulcus) qui gêne la vibration et qui sera à l’origine de tentatives de compensation. La voix de l’enfant est plus instable que celle des adultes mais plus riche aussi. Le larynx de l’enfant est très résistant à la pression expiratoire même si l’enfant n’a pas une respiration abdominale.

Le suivi orthophonique est délicat car l’enfant est souvent peu motivé et se lasse rapidement des exercices habituellement proposés aux adultes (respiration/relaxation). La guidance parentale est une bonne chose mais elle est peu efficace à long terme. Nous proposons dans cette fiche thérapeutique 10 idées pour vous aider à vous lancer dans ce type de suivi. Un bilan phoniatrique préalable est indispensable pour obtenir le diagnostic précis.
01.Enregistrer l’enfant en situation de bilan de la phonation
Enregistrer l’enfant DYS en situation de bilan de la phonation et sur des modalités telles que le /A/ impliqué, la voix conversationnelle, la sirène avec modèle sonore sans oublier la voix d’appel. C’est indispensable pour comprendre où est le problème et l’expliquer à l’enfant et à ses parents.
Vérifiez qu’il n’y ait pas : un trouble de la parole ou de l’articulation associé ou un problème de mobilité vélaire qui peut expliquer la dysphonie. Si l’enfant a un schlintement, rééduquer le schlintement d’abord, idem pour le problème d’ hypernasalité. La voix ira déjà beaucoup mieux après.
02. Travailler dès le début le paramètre de résonance
Travailler dès le début le paramètre de résonance pour que l’enfant comprenne tout de suite qu’il ne doit pas pousser ni forcer sur son larynx mais enrichir sa voix, la faire résonner. Servez-vous des outils de feedback visuel existants pour que l’enfant visualise bien le paramètre de résonance difficile à comprendre : s’il découvre qu’il peut faire résonner sa voix, il va laisser son larynx tranquille et le forçage diminuera d’autant.
03. Travailler la sonorisation
Travailler la sonorisation sur des constrictives avec alternance de CH-J S-Z F-V, en ayant une constriction stable. Se focaliser non pas sur la vibration laryngée mais sur la qualité de la constriction. Travailler les attaques en douceur sur des voyelles, fermées d’abord puis plus ouvertes ouvertes, le feedback visuel l’aidera à contrôler ce paramètre très fin.
04. Travaillez le paramètre de hauteur
Travaillez le paramètre de hauteur de façon dissociée de l’intensité en le faisant jouer avec la hauteur de sa voix sans modifier l’intensité puis en jouant sur l’intensité sans changer la hauteur. Le feedback visuel le guidera et maintiendra son intérêt.
05. Lui faire dessiner des phonétogrammes colorés
Lui faire dessiner des phonétogrammes colorés de sa voix suivant différentes modalités de voix. Lui présenter cela comme la suprême récompense. Lui imprimer, en garder un exemplaire et les comparer au fil des séances. Lui montrer sa progression est une bonne façon de le motiver.
Retrouvez l'intégralité de l'article
en téléchargeant gratuitement la fiche thérapeutique
Découvrez 5 idées en plus et les secrets de la réussite !
Télécharger